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Bienvenue sur le blog de Ciné Croisette
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3 mai 2010

Avant première du film l'Enfance du Mal

20100503_021_copieLe réalisateur, Olivier Coussemacq, avait fait le déplacement pour nous présenter son film "l'Enfance du Mal".
Non seulement le film nous a plu, les acteurs y sont merveilleux, mais encore Olivier Coussoumacq a séduit le public.
Les membres de Ciné Croisette sont unanimes : la soirée fut réussie !

Vous trouverez ci-dessous la "critique" du président et dans l'album de droite, les photos de Ginou.

lenfancedumalaffiche"L'enfance du mal"

Synopsis : Céline, une gamine de quinze ans, a fui de chez ses tuteurs. Elle a élu domicile dans la dépendance d’une maison bourgeoise, à l’insu de ses propriétaires, le juge Van Eyck et sa femme. Découverte un soir, elle parvient à se faire accepter, et jour après jour, s’évertue à séduire ses nouveaux hôtes. Jusqu’à ce qu’une série de révélations les amènent à douter que sa présence ne tienne qu’au hasard…

Critique de Serge Basilewsky

Il y a de ces films subtils où se met subrepticement en place à travers les rapports des protagonistes tout un passé qui représente l’« Avant le film ».

L’observateur qu’est le spectateur entre dans l’action dès le début du film et ce n’est que progressivement  qu’il découvre la dimension, l’envergure, les motivations des  trois personnages principaux, interprétés avec nuance.

A partir de ce moment, une mécanique qui semble inéluctable nous conduit à suivre les choix antagonistes des éléments du trio. Cette « fatalité » est illustrée adroitement par une scène clé, celle des automates mécaniques, objets de la passion du personnage interprété par Ludmila Mikael.

Olivier Coussemacq a le talent de faire comprendre que les vérités sont subjectives, qu’une part cachée de chacun d’entre nous peut toujours remonter à la surface si on n’y prend garde, qu’on peut être le jouet de son passé si on n‘arrive pas à le maîtriser et pose la question de l’apprivoisement de ce passé.

Cette chute dans l’engrenage agit comme celle de Robert Bresson dans « Pickpocket » et « l’Argent », produit un côté étrange, une atmosphère lourde et bien rendue sur un scénario cousu main, joué dans le ton par un trio d'acteurs en réelle symbiose pour nous conduire dans les dédales psycho-illogiques d'une histoire où le réalisateur en profite pour régler quelques comptes au passage sur la notion des règles du jeu de la Justice et de ses représentants. Nous nous laissons entrainer dans cette horloge broyeuse ou l'on cherche un moment qui sera le meilleur prédateur. Pascal Greggory campe parfaitement bien son personnage de juge psycho-rigide rattrapé par le démon de minuit-moins-le-quart ... qui causera sa perte ... comme de bien entendu. Le jeu à la fois sobre et entier de Ludmila Mikaël assaillie par cette intrusion à la fois dans sa maison et dans sa vie de femme est remarquable. Anaïs Demoustier en froide calculatrice quelque peu perverse et déterminée est absolument magnifique de justesse d'interprétation  (Certes, je ne la voudrais pas comme fille au pair ...)  Bref, atmosphère, quand tu nous tiens...


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