L'assassinat de Jesse James, par le lâche Robert Ford
Le roi est mort. Vive le roi.
Visiblement
inspiré de Barry Lyndon, marchant sur les traces de Terrence Mallick ou de
Clint Eastwood, ce western psychologique se démarque indéniablemenet de la
production cinématographique américaine actuelle. Le choix de Brad Pitt comme
figure de héro triste et rongée était excellente et le prix d’interprétation
obtenu à Venise est mérité mais Casey Affleck est tout autant remarquable.
Pour
Tels sont les 3 adjectifs qui ressortent pour exprimer ce qu’est ce film.
Nous sommes les compagnons de Jesse James, nous l’accompagnons à travers
ces plaines neigeuses et froides, et nous avons peur….oui mais de qui ou de quoi
au fait ?
de Lui, qui se trouve là juste derrière nous à cheval et nous propose de l’accompagner
faire un tour…ou de cette mort que nous savons inéluctable et que nous
aimerions déjouer à l’aide d’une savante mise en pause, avant l’impact froid et
percutant de ces balles qui nous scotchent à notre fauteuil…
Il y a de la poésie dans ce film, jusque dans les quelques secondes qui
précèdent une mise à mort, et qui nous font admirer les étoiles par un homme
qui se sait condamné…il y a du décalage aussi…comme ces policiers noirs sur
fond blanc qui s’approchent d’une maison isolée…car ne sont-ils pas ridicules
au fond ces hommes du gouverneur, ces hommes « dans la norme » réunis
autour de repas guindés, où même l’envieux Robert Ford sait qu’il n’en fera pas
partie….
…Oui rejoignons tous Jesse James dans son dernier périple, et appuyons sur
ce maudit bouton pause afin d’enlever la poussière de ce tableau cinématographique fascinant.
Christelle